Arête sud-est du Weissmies (4023m) / 7-8 novembre 2015
Programme tout juste croyable pour un début novembre, et pourtant... Grâce à cet automne 2015 exceptionnellement chaud nous voilà en direction du Weissmies et ses 4023 mètres pour ce week-end du 7-8 novembre 2015. Nous n'étions pas certain des conditions, n'ayant que des informations (très prometteuses) du début de semaine, mais nous voilà en direction du Valais, et plus précisément la vallée de Saas.
Montée au refuge avec ambiance automnale!
Nous arrivons au point de départ, un parking à l'entrée du petit village de Saas Almagell (payant, compter 10€ pour le week-end) après avoir remonté presque l'ensemble de la vallée. Moi qui ne connaissais pas le Valais, me voilà face aux fameux 4000 qui n'ont plus aucun secret pour Hugo. C'est étonnant comme la vallée en elle même, à travers ses habitations et ses forêts est restée authentique.
Bref, les choses sérieuses commencent, et nous voilà partit aux alentours de 11h15 pour le refuge d'hiver de l'Almagellerhütte (oui la langue rajoute un peu d'exotisme dans cette sortie !) situé à 2894 mètres. Une chose est certaine, nous n'aurons pas froid pour grimper les 1250 mètres qui nous en séparent. La première partie de la montée est la plus raide, mais ses lacets agréables surplombants la vallée et l'orange flamboyant des sous-bois nous obligent à faire des poses photos disons très régulières! Le contraste entre la vallée, les sous bois aux couleurs de l'automne, les sommets enneigés et le ciel bleu sans l'ombre d'un nuage est des plus photogénique. Par chance me voilà cette fois accompagné par Hugo Haasser, un autre amateur de photo!
Le sentier est ensuite presque plat jusqu'à l'Almagelleralp, situé en fond de vallée où l'hiver semble presque s'être installé. Nous atteignons ce chalet aux alentours de 12h30. De là, nous empruntons la variante la plus raide, qui passe au dessus de celui-ci. Cette montée nous offre une vue sur un magnifique cirque enneigé, alors que nous sommes sur la face ensoleillée et sèche. Nous trouverons d'ailleurs la neige peu avant d'arriver au refuge, où nous arrivons aux alentours de 14h30.
Bref, les choses sérieuses commencent, et nous voilà partit aux alentours de 11h15 pour le refuge d'hiver de l'Almagellerhütte (oui la langue rajoute un peu d'exotisme dans cette sortie !) situé à 2894 mètres. Une chose est certaine, nous n'aurons pas froid pour grimper les 1250 mètres qui nous en séparent. La première partie de la montée est la plus raide, mais ses lacets agréables surplombants la vallée et l'orange flamboyant des sous-bois nous obligent à faire des poses photos disons très régulières! Le contraste entre la vallée, les sous bois aux couleurs de l'automne, les sommets enneigés et le ciel bleu sans l'ombre d'un nuage est des plus photogénique. Par chance me voilà cette fois accompagné par Hugo Haasser, un autre amateur de photo!
Le sentier est ensuite presque plat jusqu'à l'Almagelleralp, situé en fond de vallée où l'hiver semble presque s'être installé. Nous atteignons ce chalet aux alentours de 12h30. De là, nous empruntons la variante la plus raide, qui passe au dessus de celui-ci. Cette montée nous offre une vue sur un magnifique cirque enneigé, alors que nous sommes sur la face ensoleillée et sèche. Nous trouverons d'ailleurs la neige peu avant d'arriver au refuge, où nous arrivons aux alentours de 14h30.
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Une nuit au refuge d'hiver de l'Almagellerhütte (2894m)
Soulagement pour moi de voir en arrivant que nous aurons le droit à un matelas, le refuge n'offrant qu'une dizaine de place. Celui-ci est très bien équipé avec un poil pour se réchauffer et faire fondre de la neige pour notre consommation en eau. Le reste de l'après midi sera consacré à la farniente au soleil et à un petite sieste bien méritée! Pour finir cette première belle journée, nous avons le droit à un beau coucher de soleil faisant rosir les montagnes alentours.
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Un lever de soleil de rêve et un sommet des plus esthétiques!
Il est 4h45, motivé par cette journée qui se profile, le réveil ne sera pas difficile malgré cette nuit agitée. Le refuge était en effet presque complet, il fallait donc faire avec les mouvements plus ou moins discrets de chacun... Nous voilà les premiers à partir aux alentours de 5h. La qualité de la neige est très variable, nous alternons entre passages où le regel a été suffisant, et d'autres où il est complètement inexistant. Hugo, fort de son été non stop en montagne, a gagné le droit de faire la trace. La montée jusqu'au Zwischbergenpass (2360m), que nous atteignons aux alentours de 6h30 sera ainsi assez laborieuse et fatigante. Les autres cordées parties du refuge nous rattrapent et prennent le relais pour faire la trace sur la suite du parcours en neige.
Le parcours se profile tout d'abord en une traversée vers le début de l'arête rocheuse. Nous assistons sur celle-ci à toutes les étapes d'un magnifique lever de soleil sur les grands lacs Italiens notamment. Le timing était parfait! Un choix se profile ensuite: soit réaliser la traversée intégrale de l'arête SE, soit passer par le névé. Nous choisirons cette deuxième solution, ayant mis plus de temps que prévu pour monter jusqu'au col, et les autres cordées prenant également cette option. La montée de ce névé s'avérera interminable pour moi, la pente étant raide, longue et pénible. Ce passage sera une vrai lutte, me faisant douter de ma capacité à aller au sommet dans les temps. Ayant peu fait de montagne cet été j'ai la sensation de ressentir l'altitude assez rapidement au niveau respiratoire, et une grande énergie sera passée à lutter contre cette neige transformée, la pente étant chauffée dès les premiers rayons du soleil. J'arrive finalement au début de l'arête rocheuse à 9h45.
Le parcours se profile tout d'abord en une traversée vers le début de l'arête rocheuse. Nous assistons sur celle-ci à toutes les étapes d'un magnifique lever de soleil sur les grands lacs Italiens notamment. Le timing était parfait! Un choix se profile ensuite: soit réaliser la traversée intégrale de l'arête SE, soit passer par le névé. Nous choisirons cette deuxième solution, ayant mis plus de temps que prévu pour monter jusqu'au col, et les autres cordées prenant également cette option. La montée de ce névé s'avérera interminable pour moi, la pente étant raide, longue et pénible. Ce passage sera une vrai lutte, me faisant douter de ma capacité à aller au sommet dans les temps. Ayant peu fait de montagne cet été j'ai la sensation de ressentir l'altitude assez rapidement au niveau respiratoire, et une grande énergie sera passée à lutter contre cette neige transformée, la pente étant chauffée dès les premiers rayons du soleil. J'arrive finalement au début de l'arête rocheuse à 9h45.
Hugo me demande alors comment je le sens. Malgré la fatigue je ne peux pas abandonner maintenant, je sais que l'arête n'est pas difficile et que c'est le type de terrain où je suis à l'aise et où nous pourrons progresser rapidement en corde tendue. Cela s'avéra correcte, rattrapant ainsi notre retard et les autres cordées sur cette arête agréable et ludique, nous arrivons au sommet de l'arête rocheuse (3950m)à 9h45. Nous voilà alors véritablement dans la carte postale, face aux fameuses et très photogéniques arêtes sommitales! Le nombre de pauses photos sera incalculable sur celles-ci, qui nous mèneront au sommet en lui même à 10h15.
Nous voilà heureux d'être ici, avec cette vue et ces conditions exceptionnelles. La température est folle, me voilà en t-shirt à plus de 4000m au mois de novembre! Le compteur de photos s'emballe face à ce spectacle, notamment les arêtes que nous venons de traverser, que la première cordée redescend.
Après une quinzaine de minutes, nous voilà en direction de la descente. L'arête se descend très bien en corde tendue par le même itinéraire. Nous revoilà ensuite sur ce névés, il me parait alors encore plus raide dans ce sens, je comprend mieux pourquoi j'en ai tant bavé! L'ensemble de la descente sur neige jusqu'au refuge sera assez désagréable, et parfois assez traitre, ayant traversé plusieurs fois à travers des trous. Nous arrivons enfin au refuge à 13h. Après une courte pause rangement et pic-nic, nous revoilà en direction de la vallée, bien cassés mais des images pleins la tête après cette course magnifique!
Nous voilà heureux d'être ici, avec cette vue et ces conditions exceptionnelles. La température est folle, me voilà en t-shirt à plus de 4000m au mois de novembre! Le compteur de photos s'emballe face à ce spectacle, notamment les arêtes que nous venons de traverser, que la première cordée redescend.
Après une quinzaine de minutes, nous voilà en direction de la descente. L'arête se descend très bien en corde tendue par le même itinéraire. Nous revoilà ensuite sur ce névés, il me parait alors encore plus raide dans ce sens, je comprend mieux pourquoi j'en ai tant bavé! L'ensemble de la descente sur neige jusqu'au refuge sera assez désagréable, et parfois assez traitre, ayant traversé plusieurs fois à travers des trous. Nous arrivons enfin au refuge à 13h. Après une courte pause rangement et pic-nic, nous revoilà en direction de la vallée, bien cassés mais des images pleins la tête après cette course magnifique!
Merci à Hugo de m'avoir proposé ce week-end, qui entre d'office parmi les plus beaux que j'ai pu vivre en montagne!
