Voie normale du Mont-Blanc (4810) / 25 juillet 2014
Bien acclimaté par notre traversée du Mont-Rose la semaine précédente, et la réservation pour le refuge du Goûter en poche depuis plus de deux mois, nous abordons cette ascension du toit de l'Europe sereinement. Nous avons beaucoup de chance, le seul créneau météo tombe justement les deux jours où nous avons la réservation, qui n'est plus remboursable...
Jeudi 24 juillet, nous rejoignons la gare du Tramway du Mont-Blanc pour prendre le deuxième train de la journée, surprise... le train ne circule pas aujourd'hui suite à la chute d'un rocher sur la voie, comme nous l'annonça presque amusée la guichetière! Il faut rapidement prendre une décision, est-ce que nous montons le dénivelé supplémentaire à pied? Le problème est qu'un risque d'orage est annoncé en fin de journée, et alors qu'il ne posait pas de soucis dans le plan initial, là avec les 3h15 de marche supplémentaires nous n'étions plus dans les temps. La décision est vite prise, on ne peut pas abandonner comme ça, dans le pire des cas nous dormirons à Tête Rousse!
Nous repartons donc en direction du parking du Crozat situé à Bionnassay, à partir duquel nous prendrons le départ pour de bon autour de 9h15. Nous ne traînons pas, et après une randonnée agréable sous le soleil nous arrivons au Nid d'Aigle 2h30 plus tard. Après une brève pause au refuge, où la gardienne n'était pas très encourageante, nous repartons alors que le brouillard devenait persistant. La visibilité reste quand même assez bonne et le chemin est bien tracé. Étonnant en raison des conditions des jours précédents, nous croisons énormément de personnes dans l'autre sens, mais très peu montent. Nous poussons jusqu'au refuge de Tête Rousse où nous arrivons à 14h20, pour nous reposer un peu et prendre la décision de monter ou pas au Goûter. Après avoir parlé avec la gardienne du refuge, pour qui la montée ne pose pas de problème dans ces conditions, mais qui nous invite à ne pas traîner, nous nous mettons en route pour rejoindre le refuge du Goûter.
Jeudi 24 juillet, nous rejoignons la gare du Tramway du Mont-Blanc pour prendre le deuxième train de la journée, surprise... le train ne circule pas aujourd'hui suite à la chute d'un rocher sur la voie, comme nous l'annonça presque amusée la guichetière! Il faut rapidement prendre une décision, est-ce que nous montons le dénivelé supplémentaire à pied? Le problème est qu'un risque d'orage est annoncé en fin de journée, et alors qu'il ne posait pas de soucis dans le plan initial, là avec les 3h15 de marche supplémentaires nous n'étions plus dans les temps. La décision est vite prise, on ne peut pas abandonner comme ça, dans le pire des cas nous dormirons à Tête Rousse!
Nous repartons donc en direction du parking du Crozat situé à Bionnassay, à partir duquel nous prendrons le départ pour de bon autour de 9h15. Nous ne traînons pas, et après une randonnée agréable sous le soleil nous arrivons au Nid d'Aigle 2h30 plus tard. Après une brève pause au refuge, où la gardienne n'était pas très encourageante, nous repartons alors que le brouillard devenait persistant. La visibilité reste quand même assez bonne et le chemin est bien tracé. Étonnant en raison des conditions des jours précédents, nous croisons énormément de personnes dans l'autre sens, mais très peu montent. Nous poussons jusqu'au refuge de Tête Rousse où nous arrivons à 14h20, pour nous reposer un peu et prendre la décision de monter ou pas au Goûter. Après avoir parlé avec la gardienne du refuge, pour qui la montée ne pose pas de problème dans ces conditions, mais qui nous invite à ne pas traîner, nous nous mettons en route pour rejoindre le refuge du Goûter.
Après avoir remonté une première pente en neige, nous arrivons au fameux couloir qui est en excellent condition, la neige récente n'était finalement pas une mauvaise chose, la trace est excellente. Nous remontons ensuite l'arête du Gouter, bien sécurisée grâce aux câbles mais qui parait interminable. Dans la deuxième partie de la montée, le temps se détériore et nous alternons entre grésille et neige. Nous apercevons cependant de temps à autre le refuge qui est juste à la sortie de l'arête, qui semble à la fois proche, mais semble également ne pas se rapprocher. Les câbles sont les bienvenus, permettant de soulager un peu les jambes en se tirant sur ceux-ci. La visibilité est à ce moment vraiment limitée, alors que nous sommes sur la terrasse de l'ancien refuge, nous ne pouvons pas apercevoir le nouveau situé seulement à quelques dizaines de mètres. Mais nous savons qu'il est là, et la perspective de pouvoir (enfin) se poser pour de bon nous encourage à le rejoindre immédiatement.
N'ayant vu que très peu de monde dans la montée, nous pensions que le refuge ne serait pas complet, quelle idée... A peine la porte de la salle à manger franchie, il faut se frayer un chemin pour accéder jusqu'à l'accueil, qui contrairement à ce qu'on peut voir sur internet, était très sympathique. Nous avons eu ensuite la surprise que le temps se découvre totalement en altitude alors que nous étions en train de manger, avec un coucher de soleil magnifique à 3800 mètres d'altitude.
N'ayant vu que très peu de monde dans la montée, nous pensions que le refuge ne serait pas complet, quelle idée... A peine la porte de la salle à manger franchie, il faut se frayer un chemin pour accéder jusqu'à l'accueil, qui contrairement à ce qu'on peut voir sur internet, était très sympathique. Nous avons eu ensuite la surprise que le temps se découvre totalement en altitude alors que nous étions en train de manger, avec un coucher de soleil magnifique à 3800 mètres d'altitude.
Même si les dortoirs sont très confortables, la "nuit" n'a absolument pas été réparatrice. Après avoir déjeuné, la première difficulté est de s'équiper et récupérer toutes ses affaires au milieu du joyeux bordel dans le vestiaire. Nous partons peu avant 3h00, devant nous une longue file de frontales presque irréelle. Le rythme imposé par les cordées devant est inconfortable, ou trop lent ou nous obligeant à les dépasser, mais la marche à côté de la trace et l'accélération à cette altitude n'est pas de tout repos! Arrivé au bivouac Vallot (4362m), je commence à ressentir le froid au niveau des mains, à partir de ce moment je n'arriverai à me réchauffer que dans la descente. Nous arrivons au sommet à 6h30, avec une lumière incroyable, mais nous ne traînerons pas du fait du froid intense au sommet.
Après une bonne pause au refuge du Gouter, étant en avance sur l'horaire et ne voulant pas aborder la descente de l'arête du Gouter dans l'état de fatigue où j'étais, nous rejoignons le parking en avalant les 2400 mètres de dénivelés négatifs restants une fois de plus sans TMB. Les pieds ont souffert, mais certainement poussés des ailes par la perspective de la fin de la descente, nous avançons à un bon rythme et doublons tout les randonneurs sur la fin!
Deux jours inoubliables, où nous aurons réalisé le Mont-Blanc à notre façon et par nous même! Nous aurons finalement eu beaucoup de chance avec le temps, ce qui nous aura permis de réaliser ce sommet malgré les imprévus. Merci à Alexis de m'avoir suivi dans ces deux projets, on est certainement pas à notre dernière marche d'approche ensemble ;)
Deux jours inoubliables, où nous aurons réalisé le Mont-Blanc à notre façon et par nous même! Nous aurons finalement eu beaucoup de chance avec le temps, ce qui nous aura permis de réaliser ce sommet malgré les imprévus. Merci à Alexis de m'avoir suivi dans ces deux projets, on est certainement pas à notre dernière marche d'approche ensemble ;)
