Traversée des Evettes à Averole - 7 au 9 septembre 2018
Trois jours à travers les magnifiques paysages de Haute-Maurienne, à parcourir des itinéraires sauvages et variés pour gravir deux sommets accessibles. Réalisation en traversée, avec nuits au refuge des Evettes et d'Avérole.
Jour 1: De l'Ecot à la Pointe Francesetti (3425m) - 16 km - 1650 D+
En ce 7 septembre 2018, nous voilà de nouveau dans ce magnifique massif de la Haute-Maurienne. Départ du parking du magnifique hameau de l'Ecot, situé sur la commune de Bonneval-sur-Arc, après avoir pris le soin de poser sur le chemin une voiture sur le parking des Vincendières, situé sous le refuge d'Avérole où nous finirons notre escapade. Le soleil n'est pas de la partie, mais nous partons en direction du refuge des Evettes avec l'espoir de monter au dessus du plafond nuageux.
Après quelques jours de pluie, les chemins sont particulièrement glissants, et bien que la montée par le "sentier à John" semblait plus intéressante, nous préférerons monter finalement par le chemin muletier. Le sentier est très bon et nous permettra d'arriver au refuge en seulement 1h15, après 4,5 kilomètres et 550 mètres de dénivelé.
Alexis face au cirque des Evettes
Le refuge et le Glacier du Mulinet
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Le refuge des Evettes surplombé par le Mont Séti
Devant le cirque des Evettes que nous parcourrons demain
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Après s'être allégé au refuge de quelques affaires inutiles pour la suite de la journée, nous prenons la direction de la Pointe Francesetti (3425m), notre objectif de la journée situé sur la frontière Italienne, à 3425 mètres d'altitude. Le chemin redescend de l'éperon rocheux sur lequel est situé le refuge, jusqu'à attendre après quelques minutes la grandiose cascade de la Reculaz et le Pont Romain. Vous pouvez observer la cascade juste avant de passer le pont, en vous couchant sur les dalles rocheuses qui surplombent celles-ci.
Le Pont Romain
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Cascade de la Reculaz
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Après quelques mètres dans une partie un peu marécageuse (attention où vous mettiez les pieds en fonction des conditions!), prenez le chemin qui monte sur votre gauche et qui mène au Lac du Grand Méan (2855m). Sur le chemin tracé par des cairns, nous avons eu la chance d'observer de très près de nombreux bouquetins pas du tout sauvages! Il semblerait qu'ils soient très souvent dans cette zone.
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Nous continuons encore à monter un peu jusqu'à rejoindre le Lac du Grand Méan où un air d'Islande flotte, accentué par l'ambiance brumeuse qui nous accompagne toujours. Le paysage est exceptionnel, avec ce lac où se jette le glacier du Grand Méan surplombé par le photogénique Mont Séti. Nous profitons de ce cadre pour faire une pause, qui sera animée par une chute de sérac dans le Lac, attention aux vagues!
Nous continuons ensuite notre route en direction du sommet, en prenant pied sur la moraine située à droite du glacier. Nous la remontrons jusqu'au niveau d'un "col" où le glacier se sépare en deux. Cette particularité n’apparaît pas encore sur les cartes IGN, une trace de plus du retrait dont est victime ce glacier, comme les autres. Nous nous équipons alors pour remonter le glacier jusqu'au Col de la Disgrâce (3225m). Nous laisserons toutes nos affaires pour gravir l'arrête rocheuse, sur les 200 derniers mètres de dénivelé, qui nous séparent du sommet.
Après 10,5kms et environ 1400m de dénivelé, nous voilà à 3425m, avec un pied en France et l'autre en Italie. Le versant coté Italie, avec ses falaises, est d'ailleurs impressionnant!
Après 10,5kms et environ 1400m de dénivelé, nous voilà à 3425m, avec un pied en France et l'autre en Italie. Le versant coté Italie, avec ses falaises, est d'ailleurs impressionnant!
Arrête sommitale
Le versant coté Français, avec le Lac du Grand Méan et le plan des Evettes
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Le versant Italien et ses falaises
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La descente se fera par le même itinéraire jusqu'au refuge. Sur le chemin nous jetons un coup d’œil à l'itinéraire de demain qui nous parait pas forcément en super conditions et plus chaotique que prévu...
Sur le glacier du Grand Méan
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Ils sont toujours là!
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Le Glacier des Evettes en cette fin d'été
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Jour 2: Refuge des Evettes - Albaron (3638m) - Refuge d'Avérole - 15km-1300 D+
Après quelques hésitations concernant la difficulté actuelle de cette course (première expérience en alpinisme d'Alexis!) nous prenons finalement le départ de cette course, rassuré par le guide local, qui conduira la seule cordée du jour vers ce sommet. Départ matinal, à 4h20, à travers le cirque des Evettes. L'orientation de nuit, dans cette grande étendue de pierre n'est pas des plus évidente et nous avons certainement perdu un peu de temps.
Après 4km et 1h15 de marche de nuit, guidés par les montres (bonne idée d'avoir chargé l'itinéraire!) nous prenons pieds sur le Glacier des Evettes avec les premières lueurs du jour. Une première pente raide en glace vive nous mettra dans le bain, puis c'est le slalom à travers les crevasses ouvertes et impressionnantes! Nous remontons jusqu'au col qui marque la frontière avec l'Italie, juste au pied de l'arête rocheuse menant au sommet de l'Albaron. Nous découvrirons d'ailleurs après export des traces GPS que la pause était Italienne.
Après 4km et 1h15 de marche de nuit, guidés par les montres (bonne idée d'avoir chargé l'itinéraire!) nous prenons pieds sur le Glacier des Evettes avec les premières lueurs du jour. Une première pente raide en glace vive nous mettra dans le bain, puis c'est le slalom à travers les crevasses ouvertes et impressionnantes! Nous remontons jusqu'au col qui marque la frontière avec l'Italie, juste au pied de l'arête rocheuse menant au sommet de l'Albaron. Nous découvrirons d'ailleurs après export des traces GPS que la pause était Italienne.
Le glacier au lever du jour
La Grande Ciamarella (3676m) depuis le col
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Le chemin parcouru à travers le glacier
Sur le glacier, à la fin des difficultés
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Nous prenons ensuite pied sur l'arrête rocheuse qui mène au sommet, parfois impressionnante mais jamais difficile, pour parcourir les 150 mètre de dénivelé qui nous séparent encore du sommet.
La magnifique arête, vue vers l'Italie avec l'autre cordée du jour
L'arête en direction du sommet
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Plateau sommital
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La vue depuis le sommet est magnifique, avec des paysages variés à 360°
Après retour sur la Selle de l'Albaron, nous continuons l'arrête jusqu'à la Pointe du Colerin et sa vierge. La descente de celle-ci devait se faire par le passage des dalles, à traverser par adhérence ou des petites prises, que nous ne sentons pas avec nos gros sacs pour plusieurs jours. Nous prenons donc la décision d'éviter ce passage en descendant par les éboulis sous le sommet, puis nous rattraperons le chemin sous ce fameux passage. Nous perdrons cependant énormément de temps en prenant cette option, nous obligeant à cramponner plusieurs fois, et prendre des passages finalement aussi délicats.
Nous ferons ensuite l'erreur de descendre légèrement trop bas au niveau du passage du Colerin, encore complètement enneigé en ce mois de septembre. Le chemin, uniquement cairné et avec quelques traces sera alors difficile à suivre en raison de l'enneigement. Ce n'est finalement qu'à la fin de la partie rocheuse que nous arriverons à suivre le chemin pour de bon.
La fin de la descente est assez cassante, et c'est avec joie que nous arrivons enfin au refuge et sur son agréable terrasse, en milieu d'après-midi.
Nous ferons ensuite l'erreur de descendre légèrement trop bas au niveau du passage du Colerin, encore complètement enneigé en ce mois de septembre. Le chemin, uniquement cairné et avec quelques traces sera alors difficile à suivre en raison de l'enneigement. Ce n'est finalement qu'à la fin de la partie rocheuse que nous arriverons à suivre le chemin pour de bon.
La fin de la descente est assez cassante, et c'est avec joie que nous arrivons enfin au refuge et sur son agréable terrasse, en milieu d'après-midi.
Le passage des dalles
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Le passage du Colerin
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Dernière descente sur Avérole
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Jour 3: Refuge d'Avérole - Cabane du Berger - Parking de la Vincendière
Pour ce dernier jour, nous avions repéré l'Ouille d'Arbéron, mais nous choisissons finalement de rentrer tranquillement en passant par la Cabane du Berger. Nous remontons donc le sauvage Vallon de la Lombarde, fermé par un étroit verrou et ses cascade. Nous arrivons finalement à une petite passerelle d'où nous apercevons la fameuse cabane et... son berger ! C'est pour lui les derniers jours ici, avec son immense troupeau de mouton qui était alors dans la montagne.
Nous prenons alors la direction du parking par la rive opposée, avec une vue plongeante sur le refuge, et sur une partie de l'itinéraire parcouru la veille. Nous surplombons ensuite les typiques hameaux d'Avérole et de la Vincendière pour finir ce magnifique week-end!
Nous prenons alors la direction du parking par la rive opposée, avec une vue plongeante sur le refuge, et sur une partie de l'itinéraire parcouru la veille. Nous surplombons ensuite les typiques hameaux d'Avérole et de la Vincendière pour finir ce magnifique week-end!
Refuge d'Avérole
L'Albaron à gauche et la pointe du Colerin à droite
L'itinéraire parcouru la veille
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Cascade dans le vallon de la Lombarde
La Cabane du Berger
Le Hameau d'Avérole
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